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Welcome to the Jungle : dans la vente, l’habit fait-il encore le moine en 2022 ? avec Pierre-Gaël Pasquiou

Dans ce podcast édifiant, Pierre-Gaël Pasquiou, Chief Sales Officer chez Welcome to the Jungle France et Ariel Rozenblum débattent sur le dress code commercial.

Welcome to the Jungle, c’est +5000 clients, +3M de visiteurs chaque mois. C’est le média de référence dédié à la marque employeur.

En juin, un recruteur s’est plaint qu’un candidat commercial soit arrivé en rendez-vous en t-shirt ! Avait-il raison de se plaindre ?

Nous sommes allés interviewer Pierre-Gaël pour parler d’un sujet qui fait débat. Est-ce que le dress code commercial existe toujours en entreprise ?

La notion de “no dress code” existe-t-elle ?

Nous connaissons tous cette notion de dress code. Certaines entreprises, certains secteurs demandent à leurs salariés de s’habiller d’une certaine manière. Souvent la chemise et la cravate pour les hommes et la veste et les talons pour les femmes.

Cependant, depuis plusieurs années, les entreprises voient leur dress code s’assouplir pour donner plus de flexibilité à leurs salariés. Même dans les rangs de l’Assemblée nationale, depuis juillet 2017, le port de la cravate et de la veste n’est plus obligatoire, même si la tenue des députés ”doit rester neutre et s’apparenter à une tenue de ville.

Mais alors, qu’en est-il des entreprises qui laissent libre cours aux salariés de s’habiller comme ils veulent ? Le “no dress code”, comme on l’appelle, existe-t-il vraiment ?

Pierre-Gaël soutient que le “no dress code” n’existe pas ! Toutes les entreprises, tous les secteurs et toutes les industries ont leur propre dress code.

Les startups et scale-up prônent le “no dress code” pourtant la majorité de leurs salariés sont habillés en jean, baskets.

“Au début de Welcome to the Jungle on allait en rendez-vous client en t-shirt et baskets, car on voulait montrer cette image disruptive, d’innovation, de flexibilité. On savait très bien que les autres commerciaux venaient en costume ! Mais moi je venais leur vendre de la flexibilité donc j’y allais dans mon uniforme de startupers”

Imaginez voir votre collègue arriver en tailleurs et talons alors que vous travaillez en startup, vous trouverez ça bizarre, n’est-ce pas ? Cependant, le no dress code lui autorise de venir habillée comme elle veut.

“L’habit ne fait pas le moine, mais il fait rentrer dans l’abbaye”

Jérémie Brucker parle dans sa thèse sur “l’histoire du vêtement professionnel en France des années 1880 à nos jours” que le dress code existe seulement depuis le 20ᵉ siècle.

À l’origine, les gens avaient 2 tenues, une pour le quotidien et une tenue du dimanche plus habillée. À partir du 20ᵉ siècle, nous avons connu la tenue codifiée. En effet, chaque secteur a un code différent.

Certains métiers ont, en effet, des uniformes pour des règles d’hygiène ou de sécurité.

Dans le métier de commercial, c’est le mimétisme. Il y a une part de subjectivité forte, car on est plus à l’aise avec quelqu’un qui nous ressemble.

Cela s’appelle la synchronisation. Méthode énormément utilisée en politique. Les politiciens savent transmettre un message à travers l’habillement et les gestes.

“Quand Macron se met en sweat, c’est parce qu’il cherche à faire passer un message de flexibilité. Dans notre cas, demain, si on organise un échange avec un président du CAC40, on va s’adapter au type de tenue qu’on imagine être et qui est codifié par le poste de cette personne.”

La synchronisation permet de faciliter l’échange avec notre interlocuteur. La synchronisation peu être inconsciente. Souvent, les meilleurs amis, les couples… ont des mimiques ou une manière de parler similaire. Mais la synchronisation peut aussi être volontaire par la posture, la tenue ou le vocabulaire.

L’anecdote sur le dress code commercial de Pierre-Gaël

“Un des cours qu’on avait, consistait à vendre un produit pour une entreprise qui faisait vendre son produit par des élèves en BTS MUC. C’était notre budget pour partir en voyage scolaire au Maroc. On reçoit une mallette en carton avec une paire de chaussette, un tablier, un torchon, que des horreurs en plus… et un bon de commande. Et on nous dit, bon ba voila, pendant l’année, votre objectif va être de vendre un maximum de ce bazar. Ils nous disent d’y aller en costard, bien habillé. Moi, j’étais sur mon vivacity, dans la campagne bretonne, à faire du porte-à-porte en costume, sous la flotte avec ma mallette en carton. Je te laisse imaginer le truc. Je ressemblais pas à grand-chose. Et je n’ai pas eu une seule porte qui s’est ouverte parce qu’à l’époque les seules personnes qui faisaient du porte-à-porte en costume, c’étaient les témoins de Jéhovah. Donc tout le monde me prenait pour un témoin de Jéhovah. Je n’ai jamais vendu une chaussette de cette manière-là…

J’ai réussi à les vendre à partir du moment où je suis allée sur la côte de granit rose, là où mes parents vivaient. J’ai mis un petit polo, des bateaux, un short et l’été, je suis allée faire la tournée de toutes les maisons où les gens étaient en vacances. Et ils trouvaient très mignon le petit commercial qui apprenait le métier.

Donc c’est un bon exemple de manque de compréhension de l’enjeu du mimétisme.”

Pour conclure, c’était une erreur que de se plaindre de ce candidat arrivé en t-shirt. Cependant, le dress code commercial existe et varie en fonction de chaque secteur et entreprise.

 

Grâce à leur expertise, nos talents managers guident les candidats dans la bonne posture, la bonne tenue à avoir pour correspondre aux codes du client. Nous portons une importance primordiale à étudier l’ADN et la culture d’entreprise de nos clients pour pouvoir proposer des candidats qui correspondent et qui matchent.

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